Le décret visant à renforcer la protection des entreprises françaises convoitées par des investisseurs étrangers risque de se heurter à la Commission européenne. Un texte similaire avait déjà été retoqué au nom de la libre circulation des capitaux.
L’heure de gloire du “patriotisme économique” aurait-elle enfin sonné ? Matignon a signé un décret surprise, qui soumet certains investissements étrangers dans des entreprises "stratégiques" françaises à une autorisation préalable de l’État. C'est “la fin du laisser-faire”, clame le ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, instigateur du texte, publié jeudi 15 mai au Journal officiel. “Il s’agit d’une reconquête de notre puissance. Nous pouvons désormais bloquer des cessions, exiger des contreparties”, explique-t-il dans les colonnes du“Monde”.
Cette mesure de protection vise à ouvrir à cinq nouveaux secteurs le décret déjà adopté le 30 décembre 2005 par le gouvernement de Dominique de Villepin, qui cherchait, à l’époque, à contrer l’OPA de Pepsi sur Danone. Limité, jusqu’à présent, à onze activités stratégiques en lien avec la défense et la sécurité, le décret s’applique désormais également aux énergies, aux transports, à l’eau, aux télécoms et à la santé publique.
Bruxelles vérifie la conformité du décret
Problème : la plupart de ces domaines avaient justement été retoqués en 2005 par la Commission européenne, estimant qu’il ne s’agissait pas de secteurs stratégiques. Neuf ans plus tard, la position de Bruxelles n’a guère changé et le commissaire chargé du Marché intérieur, le Français Michel Barnier, a mis Paris en garde contre toute tentation protectionniste.
> La Finlande replonge dans la récession
L'économie finlandaise est à nouveau en berne après l'annonce jeudi 15 mai par l'Agence statistique nationale d'un recul de la croissance de 0,4 % du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2014, faisant suite à un recul de 0,3 % au quatrième trimestre 2013. Avec deux trimestres consécutifs de baisse, la Finlande est donc à nouveau entrée en récession.
En mars 2014, la croissance a, par ailleurs, baissé de 2 % comparé à mars 2013. La dernière progression trimestrielle du PIB remonte au deuxième trimestre 2011. Le pays sortait alors d'une période où, en 2009, elle avait été durement touchée par la crise financière mondiale et enregistré un recul de 8,6 % de son PIB.
Au fil des ans, la Finlande a souvent fait figure de bon élève en Europe, notamment en matière d'innovation et de compétitivité. Le pays conserve d'ailleurs son triple A de l'agence de notation Standard & Poor's. Mais il est désormais en queue de peloton de l'Union européenne. Il souffre des difficultés que rencontrent ses industries-clés, comme le papier et l'électronique, mais aussi du vieillissement de la population.
Par ailleurs, pour la Finlande, qui partage 1 300 km de frontière avec la Russie, ses rapports avec Moscou sont essentiels. Un dixième de ses exportations se fait vers la Russie et la faiblesse du rouble affecte négativement les échanges à ses dépens. En 2013, la Finlande avait exporté pour 4,9 milliards d'euros en Russie, en baisse de 6 % par rapport à 2012.
Pour faire face au ralentissement de son économie, la Finlande avait adopté en 2012 une ligne rigoureuse. Des hausses d'impôts (1,3 milliard d'euros) provenant de la hausse de la TVA avaient été instaurées, tandis que les Finlandais gagnant plus de 100 000 euros par an ont été soumis à un impôt de solidarité. Les réductions de dépenses devaient atteindre 400 millions d'euros.
Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/16/ancien-bon-eleve-de-l-europe-la-finlande-replonge-dans-la-recession_4419807_3234.html
> Emploi : 23 600 postes détruits au 1er trimestre, l'intérim dégringole :
Nouvelle dégradation au premier trimestre après une timide éclaircie en fin d'année dernière sur le front de l'emploi marchand en France : 23 600 postes ont disparu (– 0,1 %), en premier lieu dans l'intérim, réputé précurseur des évolutions du marché du travail.
Selon les premières estimations publiées vendredi par l'Insee, aucun secteur d'activité n'a échappé à ce repli : – 0,3 % dans l'industrie, – 0,4 % dans la construction et – 0,1 % dans le tertiaire, où sont comptabilisés tous les emplois en intérim qui ont particulièrement souffert en ce début d'année.
Le secteur du travail temporaire enregistre à lui seul une dégringolade de 24 900 emplois (4,6 %).
Après une embellie à la fin de l'année dernière, il retrouve son niveau du début de 2013.
L'Insee a annoncé jeudi que la croissance a été nulle au premier trimestre, une première estimation inférieure aux prévisions, puisque l'Institut de la statistique, comme la plupart des économistes, attendait + 0,1 %.
Sur un an, 57 200 postes au total ont été rayés de la carte (– 0,4 %) dans le secteur marchand, malgré une légère reprise des créations d'emploi à la fin de l'année dernière.
Pour la première fois depuis début 2012, l'économie française s'était remise – modestement – à créer des emplois au quatrième trimestre 2013, essentiellement grâce à une hausse de l'intérim : 15 100 créations nettes d'emplois avaient été enregistrées.
> Mais à quoi sert le smic ?
Parce que la courbe du chômage refuse de s’inverser et que la croissance reste faible, le débat sur la création d’un « sous-smic » revient comme une rengaine depuis quarante ans.
En avril, le président du Medef, Pierre Gattaz, a ainsi lancé l’idée d’un « smic intermédiaire » pour les jeunes ou ceux « qui ne trouvent pas de travail ».
Il a été rejoint par des économistes de renom – Francis Kramarz, du Centre de recherche en économie et statistique (Crest), Philippe Aghion, de l’université Harvard, Gilbert Cette, de l’université d’Aix-Marseille, et Elie Cohen, du CNRS –, mais aussi par l’ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy.
« A ce niveau de chômage, il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic », déclarait celui-ci le 2 avril.
Sous le terme « microsmic », les réseaux sociaux ont immédiatement dénoncé une incitation à la précarisation des jeunes et à l’accroissement des inégalités.
Laurence Parisot, l’ancienne présidente du patronat français, a estimé de son côté que cette proposition relevait d’une « erreur d’analyse ».
« Proposer un salaire en dessous du smic s’apparente à une logique esclavagiste », a-t-elle ajouté.
> Mais à quoi sert le smic ?
Parce que la courbe du chômage refuse de s’inverser et que la croissance reste faible, le débat sur la création d’un « sous-smic » revient comme une rengaine depuis quarante ans.
En avril, le président du Medef, Pierre Gattaz, a ainsi lancé l’idée d’un « smic intermédiaire » pour les jeunes ou ceux « qui ne trouvent pas de travail ».
Il a été rejoint par des économistes de renom – Francis Kramarz, du Centre de recherche en économie et statistique (Crest), Philippe Aghion, de l’université Harvard, Gilbert Cette, de l’université d’Aix-Marseille, et Elie Cohen, du CNRS –, mais aussi par l’ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy.
« A ce niveau de chômage, il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic », déclarait celui-ci le 2 avril.
Sous le terme « microsmic », les réseaux sociaux ont immédiatement dénoncé une incitation à la précarisation des jeunes et à l’accroissement des inégalités.
Laurence Parisot, l’ancienne présidente du patronat français, a estimé de son côté que cette proposition relevait d’une « erreur d’analyse ».
« Proposer un salaire en dessous du smic s’apparente à une logique esclavagiste », a-t-elle ajouté.
> Quand le comportement influence les achats en Bourse
Quel boursicoteur, averti ou non, ne s'est pas un jour demandé pourquoi il n'avait pas acheté telle ou telle action avant que la valeur ne double ? Quel autre défend que son investissement, malgré sa chute en Bourse, sera un jour payant ?
Ces questions, et bien d'autres, relèvent de travers comportementaux, cognitifs ou émotionnels, qui sont largement partagés. C'est pour mieux les comprendre et les vaincre que s'est développée la finance comportementale. Son objectif est simple : analyser les comportements des investisseurs, mettre au jour les biais les plus fréquents et tenter de les modéliser pour les exploiter.
Si les enseignements de cette finance comportementale ne permettent pas encore d'apporter la richesse éternelle, ils peuvent éviter de commettre bien des erreurs.
Les recherches dans ce domaine font, en effet, apparaître plusieurs travers qui pénalisent les choix financiers, et que l'on retrouve pour la plupart dans la psychologie des joueurs.
Le « biais de confirmation », par exemple, conduit à ne privilégier que les informations qui vont dans le sens des décisions que vous avez déjà prises, afin de ne pas créer un sentiment d'insécurité. « Les individus recherchent expressément des informations qui appuient leurs opinions et leurs actions, et évitent scrupuleusement d'être confrontés à des informations contraires ».
Il cite comme exemple l'achat d'une voiture : après l'acquisition d'un nouveau véhicule, vous ne prêtez plus attention aux publicités concernant les modèles concurrents, afin de ne pas remettre en cause votre choix.
C'est ce même biais qui pousse à surestimer les performances d'un marché pour se rassurer d'avoir misé sur lui, ou la difficulté à acheter en Bourse une action sur laquelle vous avez déjà perdu, même si la situation de l'entreprise s'est depuis redressée.
Comportements moutonniers
Le « biais de représentativité » conduit lui à penser que les événements du passé récent vont se reproduire dans un futur proche et empêche de prendre une décision adaptée à la situation du moment.
Les comportements moutonniers sont aussi courants : « les individus ne prennent pas leurs décisions avec toutes les informations nécessaires. Ils se rabattent sur des critères de sélection simplifiés et suivent les effets de mode, notamment en raison de la peur de se tromper », observe Daniel Haguet, professeur de finance à l'Ecole des hautes études commerciales. C'est ainsi que les particuliers réinvestissent en Bourse, quand les actions ont déjà beaucoup monté… et juste avant qu'elles ne se remettent à baisser.
De la même manière, le « biais de familiarité » inciterait les investisseurs à miser dans les actions du supermarché où ils font leurs courses ou dans le fabricant de leur voiture, car ils surestiment leur potentiel de progression.
Autant de travers qui influent régulièrement sur le jugement des investisseurs et dont il faut tenter de s'affranchir.
> Croissance : la contre-performance française
Croissance nulle, recul de la consommation des ménages, baisse marquée de l'investissement, contribution négative du commerce extérieur, contraction de l'activité dans le secteur de la construction : c'est une avalanche de mauvais chiffres qu'a annoncée, jeudi 15 mai, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), confirmant que la France reste à la traîne de l'Allemagne (+ 0,8 % au premier trimestre) et, dans une moindre mesure, de la zone euro.
Pour François Hollande, qui déclarait il y a peu « le redressement n'est pas terminé mais le retournement arrive », ces chiffres sont un désaveu. « Ce n'est pas grave, cela conforte toute la politique que nous menons aujourd'hui »,commente Michel Sapin, ministre des finances. 2014 a mal commencé.
Au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) en volume est resté stable, après avoir progressé de 0,2 % au quatrième trimestre 2013.
La demande intérieure se porte mal : les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,5 point. Cette baisse, qui succède à une légère augmentation (+ 0,2 %) au dernier trimestre de 2013, s'explique par des facteurs exceptionnels.
La météo, particulièrement douce, a tiré les dépenses d'énergie vers le bas, tandis que les achats d'automobiles ont subi le contrecoup de leur dynamisme de la fin 2013, les ménages ayant cherché à échapper au durcissement du malus au 1er janvier.
La demande intérieure se porte mal : les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,5 point. Cette baisse, qui succède à une légère augmentation (+ 0,2 %) au dernier trimestre de 2013, s'explique par des facteurs exceptionnels.
La météo, particulièrement douce, a tiré les dépenses d'énergie vers le bas, tandis que les achats d'automobiles ont subi le contrecoup de leur dynamisme de la fin 2013, les ménages ayant cherché à échapper au durcissement du malus au 1er janvier.
Mais, au-delà de ces éléments exceptionnels, bien peu de choses sont de nature à pousser les ménages à consommer : leur pouvoir d'achat est sous pression (il a baissé de 0,6 point en 2013 par unité de consommation) et l'état du marché du travail demeure plus que préoccupant, entre des créations d'emploi faibles et un chômage élevé.
L'investissement recule de nouveau, mais plus qu'attendu (– 0,9 %). Entre autres éléments préoccupants, l'Insee mentionne le fait que l'investissement en construction accentue son repli (– 1,8 % au premier trimestre 2014 après – 0,7 % au quatrième trimestre 2013) et que les dépenses en biens manufacturés se retournent (– 0,4 % après + 0,4 %).
> Numericable en négociations exclusives pour racheter Virgin Mobile
Vendredi 16 mai, les actionnaires de l'opérateur Virgin Mobile ont annoncé qu'« à l'issue de la procédure de mise en vente du groupe », ils avaient « retenu l'offre de reprise déposée par Numericable Group, pour un prix correspondant à une valeur de 325 millions d'euros ». Les deux parties sont entrées en négociations exclusives et vont consulter les instances représentatives des personnels ainsi que l'Autorité de la concurrence. Si la cession de Virgin Mobile apparaissait probable, le choix de Numericable est surprenant. En réalité, le financement de l'opération Virgin Mobile sera majoritairement assuré par Vivendi : l'actuel propriétaire de SFR doit apporter 200 millions d'euros sur 325, sans que cela ne modifie la part de 19 % qui lui est promise dans le nouvel ensemble SFR-Numericable. Dans ces conditions, l'acquisition de Virgin Mobile apparaît pour Numericable comme l'occasion d'augmenter son portefeuille de clients et « d'accélérer la stratégie de convergence entre le fixe et le mobile », selon Eric Denoyer, PDG de Numericable.
> L’euro fort, une obsession française
Pour la France c’est sur, l’euro fort est une partie de la source des maux de l’industrie française, dont il plombe la compétitivité. Certains politiciens, comme Manuel Valls, le premier ministre actuel, et Arnaud Montebourg, le ministre de l’économie, ont pour souhait de voir la Banque centrale européenne dévaluer la monnaie unique.*
Mais cette obsession de l'euro fort est également le reflet des faiblesses structurelles de notre industrie. Si les produits français sont à la peine, ce n'est pas seulement parce qu'ils sont trop chers. C'est aussi parce qu'ils ne sont pas assez compétitifs en termes de qualité, estiment nombre d'économistes. « Si l'on excepte quelques grands groupes, notre industrie repose pour l'essentiel sur le moyen de gamme », explique Patrick Artus, de Natixis. « Elle est donc très exposée aux variations de change.
> La croissance de la zone euro inquiète
Alors qu’un certain espoir avait pris place dans la zone euro au sujet de la croissance du 1er trimestre, il a malheureusement été refroidi par la découverte des différentes données. Les économistes espéraient en effet voir le PIB de la zone augmenter d’au moins 0.4%, mais les chiffres ne font état que d’une faible hausse de 0.2%. C’est un dur retour à la réalité pour les états qui pensaient voir la fin de la crise et le début de la reprise.
Quant aux cas particuliers de chaque état, ceux-ci peuvent être séparés en deux groupes. Parmi ceux qui ont vu leur PIB augmenter, on compte l’Allemagne avec une hausse de 0.8% ainsi que la Belgique et l’Espagne avec 0.4%. De l’autre côté, on trouve les pays comme la France où le PIB n’a pas évolué, ou encore l’Italie avec une baisse de 0.1%, Chypre avec une baisse de 0.7% et la Grèce dont le PIB a diminué de 1.1%. Il existe cependant des nouvelles plus inquiétantes venues de Finlande où la PIB a recommencé à diminuer de 0.4%, enfin le cas des Pays-Bas est aussi inquiétant puisque le PIB y a baissé de 1.4%.
Les chiffres du premier trimestre 2014 ne sont donc pas très encourageant pour la suite, mais il semblerait tout de même que certains pays soient prêts à rejoindre la voie de la reprise. Peut-être la suite de l’année 2014 apportera-t-elle plus de résultats pour la zone euro.
> Une explosion dans une mine en Turquie fait plus de 200 morts
Alors que des centaines de mineurs restent piégés sous terre, la sécurité de la mine est mise en cause.
Selon un bilan provisoire, au moins 201 mineurs ont été tués mardi lors de l'explosion, suivie d'un incendie, d'une mine de charbon dans la province turque de Manisa, dans l'ouest du pays. Plusieurs centaines d'autres restaient mercredi matin piégés à deux kilomètres sous terre. Un grand nombre de mineurs est parvenu à s'échapper des galeries après l'explosion mais une autre partie d'entre eux restait inaccessible, coincée dans une poche isolée. Près de 800 employés travaillaient dans la mine au moment de l'accident.
Un grand nombre de mineurs est parvenu à s’échapper des galeries après l’explosion mais une autre partie d’entre eux restait inaccessible, coincée dans une poche isolée, a indiqué à l’AFP un cadre de la mine ayant requis l’anonymat. Selon les premiers témoignages, l’explosion a eu lieu vers 12h30 GMT, apparemment provoquée par un transformateur électrique, et a provoqué un effondrement bloquant les mineurs dans les galeries.
Un spécialiste de l’industrie minière, Vedat Didari, de l’Université Bulent Ecevit de Zonguldak, a indiqué à l’AFP que le risque principal tenait au manque d’oxygène.«Si les ventilateurs sont en panne, les mineurs peuvent mourir en une heure», a-t-il dit. Les explosions dans les mines sont fréquentes en Turquie en particulier dans celles du secteur privé où, souvent, les consignes de sécurité ne sont pas respectées. L’accident le plus grave est survenu en 1992 quand 263 mineurs ont été tués dans une explosion de gaz dans la mine de Zonguldak. Le district de Soma, qui compte environ 100.000 habitants, est un des principaux centres pour l’extraction de la lignite, principale activité de la région.
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