Un nouveau palier dans la longue restructuration de Hewlett-Packard (HP) a été franchi, jeudi 22 mai. Le groupe d'informatique américain a annoncé la suppression de 11 000 à 16 000 postes, qui s'ajoutent aux 34 000 suppressions déjà prévues.
Obligé de s'adapter à la crise du marché de l'ordinateur personnel, dont il était encore récemment le premier fabricant mondial, HP avait initialement annoncé, en mai 2012, vouloir réduire ses effectifs de 29 000 postes d'ici à la fin de 2014, mais avait porté cet objectif à 34 000 l'année dernière.
Les résultats publiés par le groupe sont pourtant satisfaisants. Entre le début de février et la fin d'avril, deuxième trimestre de son exercice décalé, HP a augmenté son bénéfice net de 18 %, à 1,3 milliard de dollars. Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est ressorti à 88 cents, soit exactement la prévision moyenne des analystes, mais son chiffre d'affaires a reculé un peu plus que prévu, de 1 %, à 27,3 milliards de dollars.
La totalité des résultats devait normalement être publiée après la clôture de la Bourse, mais un communiqué incomplet, comprenant notamment les informations sur le chiffre d'affaires, est apparu de manière prématurée sur le site du groupe alors que la séance n'était pas terminée. Cela s'est traduit par un passage brutal dans le rouge de l'action HP, qui a clôturé en baisse de 2,28 %, à 31,78 dollars, alors qu'elle avait passé l'essentiel de la séance dans le vert.
A.A
Le groupe Nice Matin s’achemine vers le dépôt de bilan
Le dépôt de bilan se profile pour le groupe Nice Matin, au bord de la cessation de paiement. L'avenir de ce fleuron de la presse quotidienne régionale dépend, en partie, d'un acompte de 2 millions d'euros, sur un financement de 20 millions d'euros annoncé par ses deux repreneurs, l'ancien conseiller général Jean Icart associé au fonds d'investissement suisse GXP.
A moins d'un miracle de dernière minute, la réception du chèque promis par les nouveaux actionnaires, Nice Matin sera mis en redressement judiciaire lundi 26 mai. Tel est le constat que font la plupart des 1 250 salariés du Groupe Hersant Média (GHM) qui a terminé 2013 avec une perte d'exploitation de 6 millions d'euros. Le groupe publie Nice-Matin (90 000 exemplaires), Var-Matin (65 000 exemplaires) et Monaco-Matin. Il détient aussi 50 % du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.
Agathe D
Raid historique d’Interpol contre les pharmacies en ligne
C'est le plus grand raid jamais mené par Interpol contre les fausses pharmacies en ligne. Sous les ordres de l'organisation internationale, les policiers et douaniers de 110 pays ont saisi entre le 13 et le 20 mai dernier pour près de 30 millions de dollars (22 millions d'euros) de faux médicaments. Cette opération, baptisée Pangea VII, a également abouti à l'arrestation de 239 suspects et à la fermeture de plus de 10 000 sites illicites.
Parmi les médicaments saisis on retrouve des antibiotiques, des antalgiques, des hormones thyroïdiennes, des anxiolytiques ou encore des insulines.
« En vrais businessmen, les criminels s'adaptent à la demande. En 2010, nous avons découvert de faux vaccins contre la grippe H1N1, car les trafiquants savaient qu'ils écouleraient leurs doses sans problème dans un contexte de demande massive », commente Aline Plançon, chargée de la lutte contre la criminalité pharmaceutique chez Interpol. Les anti-cancéreux sont aussi de plus en plus copiés car leur prix élevé incite les patients dont les revenus sont faibles à chercher une alternative.
C.L
Alstom : Montebourg étudie un « plan C » made in France
En marge des offres de General Electric (GE) et de Siemens, une solution française pourrait se dessiner pour Alstom. Le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, a évoqué, mercredi 21 mai devant les syndicats, l'existence d'un « plan C » pour la reprise du groupe industriel français, en cas d'échec des offres de reprise américaine et allemande.
« Le plan A c'est GE, le plan B c'est Siemens, le plan C c'est une solution “maisonFrance”. Public-privé, ou privé, peut-être pas public, je ne sais pas. Nous y travaillons », a confirmé jeudi le ministre en marge d'une visite à la Cité de lamode et du design.
Le conseil d'administration d'Alstom n'a pas souhaité commenter l'éventuel « plan C » du gouvernement. Pour l'heure, seul GE a déposé une offre, en mettant 12,35 milliards d'euros sur la table pour la branche énergie d'Alstom. Mais pour « faciliterles discussions en cours », le groupe américain a consenti « à la demande du gouvernement », et prolongé son offre jusqu'au 23 juin, alors que le délai initial s'achevait le 2 juin.
Selon Philippe Pillot, délégué syndical FO d'Alstom Transport, M. Montebourg a indiqué clairement que « ni l'offre de GE ni celle de Siemens ne lui conviennent »en l'état et qu'il était prêt à utiliser le décret récemment publié sur les acquisitions d'entreprises stratégiques pour les bloquer.
Ce « plan C » pourrait ressembler au plan de sauvetage de 2003, qui avait abouti à l'entrée de l'Etat français dans le capital d'Alstom à hauteur de 21 % pour un montant, à l'époque, de 720 millions d'euros.
L'entrée de l'Etat au capital d'Alstom recueillerait les faveurs des syndicats. Mercredi, des salariés ont débrayé sur 16 des 21 sites du groupe, et 150 ont manifesté devant le ministère de l'économie, à l'appel de l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT et FO) pour réclamer « une solution 100 % française, avec une entrée au capital de l'Etat ou de grandes entreprises publiques comme la SNCF, la RATP ou EDF ».
Malgré les réticences des syndicats et du gouvernement, General Electric, auteur de la première offre de rachat d'Alstom, ne s'avoue pas vaincu. Mercredi, son PDG, Jeff Immelt, évoquait « des dialogues constructifs ». « C'est une transaction que nous nous attendons à boucler », a-t-il déclaré lors d'une conférence en Floride.
P.V
En France, la production de miel est en chute libre
Presque pas d’acacia, de thym ni de romarin, à peine un peu de colza, de sapin, de châtaignier : la récolte de miel est en chute libre en France. Elle n’atteint même pas 15 000 tonnes pour 2013, moins qu’en 2012 (16 000 t) et loin derrière les 33 000 t par an que l’apiculture enregistrait jusqu’en 1995. Compte tenu de l’engouement actuel pour cette activité professionnelle ou amateur, le nombre de ruches est resté stable, aux alentours de 1,3 million. Mais la mortalité des colonies ne cesse de grimper : de 15 % à 30 % en moyenne selon les régions, voire 100% par endroit. Et la situation se dégrade pareillement dans de nombreux pays.
Le constat ne constitue pas seulement une mauvaise nouvelle pour les gourmands, c’est aussi un mauvais signe pour la santé des abeilles, pour l’environnement en général et singulièrement pour l’agriculture, dont des pans entiers dépendent des insectes butineurs. « 35 % des ressources alimentaires dans le monde dépendent de la pollinisation, à 80 % des abeilles », a rappelé Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) à l’occasion du bilan annuel de cette organisation syndicale.
Pourtant, au-delà des périls nombreux et variés, qui menacent les abeilles − conditions climatiques défavorables, varroa et nosema (un acarien et un champignon qui les parasitent), frelon asiatique entre autres −, les membres de l’Unaf ont une fois encore dénoncé leurs principaux ennemis : les pesticides et plus précisément les néonicotinoïdes.
Pour ceux qui élèvent les abeilles, il y a un avant et un après 1994, date d’arrivée sur le marché de cette famille d’insecticides organochlorés neurotoxiques. Après des années d’effort, leur cri d’alerte a fini par être entendu. Un moratoire interdisant l’usage de trois néonicotinoïdes pendant deux ans sur certaines cultures vient d’être adopté dans l’Union européenne, mais il donne lieu à des recours juridiques de la part de plusieurs firmes agrochimiques.
Pendant ce temps-là, d’autres produits utilisant ce type de molécules conquièrent les campagnes à leur tour. Les apiculteurs mettent en cause le thiaclopride et l’acétamipride que l’on retrouve notamment dans différentes préparations sous les noms de Proteus et Biscaya du groupe Bayer pour le premier ; Suprême, Horeme, Bambi, Cazogaze, Equinoxe et Insyst de la marque Certis Europe BV (groupe Nisso Chemical Europe GMBH), pour le second.
Des abricots aux tomates, en passant par les cornichons, les figues, les framboises et les melons, de nombreuses cultures sont traitées de façon préventive avec ces pesticides systémiques, c’est-à-dire présents dans toutes les parties de la plante. Pire, ces substances sont utilisées en toute confiance puisque qu’elles portent toutes deux la mention « abeille » : leur pulvérisation est donc autorisée y compris en période de floraison.
40 ANS D'OBSERVATIONS APICOLES
Jacques Freney, par exemple, produit du miel depuis 1963 dans les monts du Lyonnais (Rhône), une zone d’arbres fruitiers. Voilà donc quarante ans qu’il note avec rigueur tous les faits et gestes de ses colonies d’abeilles, poids du nectar rapporté et taux de mortalité. Celui-ci était de 6 % en hiver jusqu’en 2000, avant depasser à 11 % en 2006. Il s’élève désormais à 29 % de perte toute l’année. « L’an dernier, sur un site, il m’est resté 22 ruches productives sur 122, témoigne-t-il. Elles ne sont pas pleines d’abeilles moribondes, elles sont vides : cela signifie qu’elles n’ont pas été en état de rejoindre la colonie.»
Ses observations lui ont permis de relativiser l'impact des parasites sur ses abeilles, mILais sutout de mesurer celui des néonicotinoïdes. L’apiculteur a prélevé du nectar auprès de ses butineuses pendant la période de floraison des pêchers alentour et l’a confié à Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au CNRS (Centre de biophysique moléculaire, Orléans, Loiret).
« L’acétamipride agit sur le système nerveux central comme un psychotrope,expose ce spécialiste. Ce composé crée une hyperexcitation qui entraîne la mort de l’insecte. » Or le chercheur est formel : l’envoi de M.Freynet en contenait 2,3 nanogrammes par gramme de pollen. Déceler la présence de substance à cette échelle relève « du défi scientifique », reconnaît Jean-Marc Bonmatin, mais conduit forcément à la question de l’exposition répétée à de faibles doses qui n’est pas prise en compte dans le processus d’autorisation de mise sur le marché.
Avec une organisation italienne et une allemande, l’Unaf s’apprête à lancer le label européen Bee Friendly (ami des abeilles) qui distingue les pratiques agricoles respectueuses des insectes pollinisateurs. L’organisation en appelle par ailleurs au ministre de l’agriculture. Dans une lettre ouverte en date du 10 février, elle demande à Stéphane Le Foll « d’interdire totalement l’usage de tous les néonicotinoïdes, y compris l’acétamipride et le thiaclopride ». Et de réviser sérieusement le processus d’attribution de la mention « abeille »… en premier lieu pour les « produits reconnus comme dangereux pour les abeilles ».
Raid historique d’Interpol contre les pharmacies en ligne
C'est le plus grand raid jamais mené par Interpol contre les fausses pharmacies en ligne. Sous les ordres de l'organisation internationale, les policiers et douaniers de 110 pays ont saisi entre le 13 et le 20 mai dernier pour près de 30 millions de dollars (22 millions d'euros) de faux médicaments. Cette opération, baptisée Pangea VII, a également abouti à l'arrestation de 239 suspects et à la fermeture de plus de 10 000 sites illicites.
Parmi les médicaments saisis on retrouve des antibiotiques, des antalgiques, des hormones thyroïdiennes, des anxiolytiques ou encore des insulines.
« En vrais businessmen, les criminels s'adaptent à la demande. En 2010, nous avons découvert de faux vaccins contre la grippe H1N1, car les trafiquants savaient qu'ils écouleraient leurs doses sans problème dans un contexte de demande massive », commente Aline Plançon, chargée de la lutte contre la criminalité pharmaceutique chez Interpol. Les anti-cancéreux sont aussi de plus en plus copiés car leur prix élevé incite les patients dont les revenus sont faibles à chercher une alternative.
C.L
Alstom : Montebourg étudie un « plan C » made in France
En marge des offres de General Electric (GE) et de Siemens, une solution française pourrait se dessiner pour Alstom. Le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, a évoqué, mercredi 21 mai devant les syndicats, l'existence d'un « plan C » pour la reprise du groupe industriel français, en cas d'échec des offres de reprise américaine et allemande.
« Le plan A c'est GE, le plan B c'est Siemens, le plan C c'est une solution “maisonFrance”. Public-privé, ou privé, peut-être pas public, je ne sais pas. Nous y travaillons », a confirmé jeudi le ministre en marge d'une visite à la Cité de lamode et du design.
Le conseil d'administration d'Alstom n'a pas souhaité commenter l'éventuel « plan C » du gouvernement. Pour l'heure, seul GE a déposé une offre, en mettant 12,35 milliards d'euros sur la table pour la branche énergie d'Alstom. Mais pour « faciliterles discussions en cours », le groupe américain a consenti « à la demande du gouvernement », et prolongé son offre jusqu'au 23 juin, alors que le délai initial s'achevait le 2 juin.
Selon Philippe Pillot, délégué syndical FO d'Alstom Transport, M. Montebourg a indiqué clairement que « ni l'offre de GE ni celle de Siemens ne lui conviennent »en l'état et qu'il était prêt à utiliser le décret récemment publié sur les acquisitions d'entreprises stratégiques pour les bloquer.
Ce « plan C » pourrait ressembler au plan de sauvetage de 2003, qui avait abouti à l'entrée de l'Etat français dans le capital d'Alstom à hauteur de 21 % pour un montant, à l'époque, de 720 millions d'euros.
L'entrée de l'Etat au capital d'Alstom recueillerait les faveurs des syndicats. Mercredi, des salariés ont débrayé sur 16 des 21 sites du groupe, et 150 ont manifesté devant le ministère de l'économie, à l'appel de l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT et FO) pour réclamer « une solution 100 % française, avec une entrée au capital de l'Etat ou de grandes entreprises publiques comme la SNCF, la RATP ou EDF ».
Malgré les réticences des syndicats et du gouvernement, General Electric, auteur de la première offre de rachat d'Alstom, ne s'avoue pas vaincu. Mercredi, son PDG, Jeff Immelt, évoquait « des dialogues constructifs ». « C'est une transaction que nous nous attendons à boucler », a-t-il déclaré lors d'une conférence en Floride.
P.V
En France, la production de miel est en chute libre
Presque pas d’acacia, de thym ni de romarin, à peine un peu de colza, de sapin, de châtaignier : la récolte de miel est en chute libre en France. Elle n’atteint même pas 15 000 tonnes pour 2013, moins qu’en 2012 (16 000 t) et loin derrière les 33 000 t par an que l’apiculture enregistrait jusqu’en 1995. Compte tenu de l’engouement actuel pour cette activité professionnelle ou amateur, le nombre de ruches est resté stable, aux alentours de 1,3 million. Mais la mortalité des colonies ne cesse de grimper : de 15 % à 30 % en moyenne selon les régions, voire 100% par endroit. Et la situation se dégrade pareillement dans de nombreux pays.
Le constat ne constitue pas seulement une mauvaise nouvelle pour les gourmands, c’est aussi un mauvais signe pour la santé des abeilles, pour l’environnement en général et singulièrement pour l’agriculture, dont des pans entiers dépendent des insectes butineurs. « 35 % des ressources alimentaires dans le monde dépendent de la pollinisation, à 80 % des abeilles », a rappelé Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) à l’occasion du bilan annuel de cette organisation syndicale.
Pourtant, au-delà des périls nombreux et variés, qui menacent les abeilles − conditions climatiques défavorables, varroa et nosema (un acarien et un champignon qui les parasitent), frelon asiatique entre autres −, les membres de l’Unaf ont une fois encore dénoncé leurs principaux ennemis : les pesticides et plus précisément les néonicotinoïdes.
Pour ceux qui élèvent les abeilles, il y a un avant et un après 1994, date d’arrivée sur le marché de cette famille d’insecticides organochlorés neurotoxiques. Après des années d’effort, leur cri d’alerte a fini par être entendu. Un moratoire interdisant l’usage de trois néonicotinoïdes pendant deux ans sur certaines cultures vient d’être adopté dans l’Union européenne, mais il donne lieu à des recours juridiques de la part de plusieurs firmes agrochimiques.
Pendant ce temps-là, d’autres produits utilisant ce type de molécules conquièrent les campagnes à leur tour. Les apiculteurs mettent en cause le thiaclopride et l’acétamipride que l’on retrouve notamment dans différentes préparations sous les noms de Proteus et Biscaya du groupe Bayer pour le premier ; Suprême, Horeme, Bambi, Cazogaze, Equinoxe et Insyst de la marque Certis Europe BV (groupe Nisso Chemical Europe GMBH), pour le second.
Des abricots aux tomates, en passant par les cornichons, les figues, les framboises et les melons, de nombreuses cultures sont traitées de façon préventive avec ces pesticides systémiques, c’est-à-dire présents dans toutes les parties de la plante. Pire, ces substances sont utilisées en toute confiance puisque qu’elles portent toutes deux la mention « abeille » : leur pulvérisation est donc autorisée y compris en période de floraison.
40 ANS D'OBSERVATIONS APICOLES
Jacques Freney, par exemple, produit du miel depuis 1963 dans les monts du Lyonnais (Rhône), une zone d’arbres fruitiers. Voilà donc quarante ans qu’il note avec rigueur tous les faits et gestes de ses colonies d’abeilles, poids du nectar rapporté et taux de mortalité. Celui-ci était de 6 % en hiver jusqu’en 2000, avant depasser à 11 % en 2006. Il s’élève désormais à 29 % de perte toute l’année. « L’an dernier, sur un site, il m’est resté 22 ruches productives sur 122, témoigne-t-il. Elles ne sont pas pleines d’abeilles moribondes, elles sont vides : cela signifie qu’elles n’ont pas été en état de rejoindre la colonie.»
Ses observations lui ont permis de relativiser l'impact des parasites sur ses abeilles, mILais sutout de mesurer celui des néonicotinoïdes. L’apiculteur a prélevé du nectar auprès de ses butineuses pendant la période de floraison des pêchers alentour et l’a confié à Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au CNRS (Centre de biophysique moléculaire, Orléans, Loiret).
« L’acétamipride agit sur le système nerveux central comme un psychotrope,expose ce spécialiste. Ce composé crée une hyperexcitation qui entraîne la mort de l’insecte. » Or le chercheur est formel : l’envoi de M.Freynet en contenait 2,3 nanogrammes par gramme de pollen. Déceler la présence de substance à cette échelle relève « du défi scientifique », reconnaît Jean-Marc Bonmatin, mais conduit forcément à la question de l’exposition répétée à de faibles doses qui n’est pas prise en compte dans le processus d’autorisation de mise sur le marché.
Avec une organisation italienne et une allemande, l’Unaf s’apprête à lancer le label européen Bee Friendly (ami des abeilles) qui distingue les pratiques agricoles respectueuses des insectes pollinisateurs. L’organisation en appelle par ailleurs au ministre de l’agriculture. Dans une lettre ouverte en date du 10 février, elle demande à Stéphane Le Foll « d’interdire totalement l’usage de tous les néonicotinoïdes, y compris l’acétamipride et le thiaclopride ». Et de réviser sérieusement le processus d’attribution de la mention « abeille »… en premier lieu pour les « produits reconnus comme dangereux pour les abeilles ».
L'Argentine est entrée en récession
Le PIB argentin a baissé au cours des deux derniers trimestres malgré la dévaluation du peso. L'Argentine espère parvenir prochainement à un accord avec le Club de Paris pour régler sa dette.
En effet le peso argentin dévalué de 14% en seulement deux jours.
La récession guette l'économie argentine à l'issue d'une décennie de forte croissance économique : après un ralentissement fin 2013, le PIB a chuté de 0,9% en mars, reflet de la baisse de la production automobile et de la consommation.
Le secteur de la construction est également touché et le pouvoir d'achat des Argentins est entamé par une inflation de plus de 25% en 2013, et déjà de 12% cette année sur les quatre premiers mois.
Jeudi 23 janvier, le gouvernement a laissé le peso se déprécier de plus de 13 % face au dollar, la plus forte baisse enregistrée sur une journée depuis 2002. Le taux de change a ainsi franchi la barre symbolique des 8 pesos pour 1 dollar. Un choc pour les Argentins, habitués à la parité peso-dollar dans les années 1990.
Sur les trois premières semaines de 2014, le cours du peso a chuté de 18,6 %, après s'être effondré de 24 % en 2013. « Tout cela est de nature à aggraverl'inflation », s'inquiète Alfonso Prat-Gay, l'ancien gouverneur de la banque centrale du pays. Plusieurs instituts de conjoncture privés estiment que les prix devraientflamber de 5 % sur le seul mois de janvier, et de plus de 30 % sur l'année 2014.
Le taux de change est également passé à 13 pesos pour 1 dollar sur le marché noir, où la population, qui n'a plus confiance dans la devise, s'approvisionne en billets verts. Traumatisés par la faillite de 2001 et les périodes d'inflation forte qui ébranlent le pays depuis quarante ans, les Argentins ont effet pris l'habitude d'épargner en dollar.
Le problème de pollution s’attenue petit à petit
L'association Airparif, chargée de mesurer la qualité de l'air, a étudié l'impact bénéfique de la circulation alternée, appliquée le 17 mars 2014, après le pic de pollution aux particules fines.
En effet, avoir moins de véhicules en circulation dans la capitale et la proche banlieue a conduit à une amélioration de près de 2 %, soit une diminution de 1 microgramme de particules fines (dites PM 10, ayant un diamètre inférieur à 10 microns ou 0,01 mm) par m3 d'air constatée en moyenne sur la journée, souligne Airparif.
La circulation alternée, même si elle semble efficace seulement dans des cas bien précis (conditions anticycloniques, absence de vent, etc.), n'avait pas été instaurée à Paris depuis octobre 1997. La raison serait sans doute économique. Car la loi sur l'air, de décembre 1996, impose la gratuité des transports, en cas d'instauration de restriction ou de suspension de la circulation de certains véhicules.
NOUVEAU COUP D’ETAT EN THAILANDE
La Thaïlande est le pays du coup d'Etat. Depuis 1932, il y en a eu dix-neuf, dont douze qui ont réussi, en comptant celui du jeudi 22 mai. Chaque putsch a eu sesparticularités et s'est déroulé de manière plus ou moins sanglante. L'avant-dernier putsch, en 2006, qui a renversé le premier ministre Thaksin Shinawatra, frère aîné de l'ex-chef de gouvernement Yingluck, destituée le 7 mai, n'avait pas provoqué d'effusion de sang.
Après cette répression, l'armée finit par estimer que son rôle est d'être le garant de la monarchie. Elle laisse alors le roi Bhumibol Adulyadej, monarque constitutionnel, occuper un large espace politique et devenir le « grand équilibrateur » de la société thaïlandaise, une référence au brahmanisme.
Après la révolution « citoyenne » de 1992 qui fut, à son début, férocement réprimée par les soldats, le nouveau chef d'Etat-major Wimol Wongwanich annonça que l'armée retournerait dans ses casernes et ne se mêlerait plus de politique.
L'arrivée au pouvoir de Thaksin Shinawatra, en 2001, que certains officiers soupçonnaient d'être « l'homme qui voulut être roi », provoque cependant à nouveau l'ire de l'armée. En 2006, elle détrône l'ambitieux. Elle se rendra compte, plus tard, qu'elle avait mal « géré » l'après-Thaksin et que le renversement de ce dernier avait fait émerger le mouvement des « chemises rouges », affiliées à l'ex-premier ministre.
Mais avant de se retirer une fois de plus dans la coulisse, l'armée thaïlandaise commet un dernier massacre : en 2010, elle déloge les « rouges » occupant lecentre de Bangkok en leur tirant dessus à balles réelles. Plus de 90 morts, plus de 2 000 blessés.
Le général Prayut Chan-ocha, le chef de ce nouveau putsch en Thaïlande, fut l'un des auteurs du coup d'Etat de 2006. Plus tard, il affirma pourtant être devenu « soldat démocrate ». « A présent, assura-t-il après l'arrivée, en 2011, au pouvoirYingluck Shinawatra, la sœur de Thaskhin, les officiers n'aspirent plus au pouvoiret à devenir chefs de gouvernement ou ministres ».
Jeudi, le même Prayut, qui disait n'aspirer qu'à une retraite prochaine et bien méritée, est devenu la principale figure de la nouvelle junte militaire de Thaïlande.
L'association Airparif, chargée de mesurer la qualité de l'air, a étudié l'impact bénéfique de la circulation alternée, appliquée le 17 mars 2014, après le pic de pollution aux particules fines.
En effet, avoir moins de véhicules en circulation dans la capitale et la proche banlieue a conduit à une amélioration de près de 2 %, soit une diminution de 1 microgramme de particules fines (dites PM 10, ayant un diamètre inférieur à 10 microns ou 0,01 mm) par m3 d'air constatée en moyenne sur la journée, souligne Airparif.
La circulation alternée, même si elle semble efficace seulement dans des cas bien précis (conditions anticycloniques, absence de vent, etc.), n'avait pas été instaurée à Paris depuis octobre 1997. La raison serait sans doute économique. Car la loi sur l'air, de décembre 1996, impose la gratuité des transports, en cas d'instauration de restriction ou de suspension de la circulation de certains véhicules.
NOUVEAU COUP D’ETAT EN THAILANDE
La Thaïlande est le pays du coup d'Etat. Depuis 1932, il y en a eu dix-neuf, dont douze qui ont réussi, en comptant celui du jeudi 22 mai. Chaque putsch a eu sesparticularités et s'est déroulé de manière plus ou moins sanglante. L'avant-dernier putsch, en 2006, qui a renversé le premier ministre Thaksin Shinawatra, frère aîné de l'ex-chef de gouvernement Yingluck, destituée le 7 mai, n'avait pas provoqué d'effusion de sang.
Après cette répression, l'armée finit par estimer que son rôle est d'être le garant de la monarchie. Elle laisse alors le roi Bhumibol Adulyadej, monarque constitutionnel, occuper un large espace politique et devenir le « grand équilibrateur » de la société thaïlandaise, une référence au brahmanisme.
Après la révolution « citoyenne » de 1992 qui fut, à son début, férocement réprimée par les soldats, le nouveau chef d'Etat-major Wimol Wongwanich annonça que l'armée retournerait dans ses casernes et ne se mêlerait plus de politique.
L'arrivée au pouvoir de Thaksin Shinawatra, en 2001, que certains officiers soupçonnaient d'être « l'homme qui voulut être roi », provoque cependant à nouveau l'ire de l'armée. En 2006, elle détrône l'ambitieux. Elle se rendra compte, plus tard, qu'elle avait mal « géré » l'après-Thaksin et que le renversement de ce dernier avait fait émerger le mouvement des « chemises rouges », affiliées à l'ex-premier ministre.
Mais avant de se retirer une fois de plus dans la coulisse, l'armée thaïlandaise commet un dernier massacre : en 2010, elle déloge les « rouges » occupant lecentre de Bangkok en leur tirant dessus à balles réelles. Plus de 90 morts, plus de 2 000 blessés.
Le général Prayut Chan-ocha, le chef de ce nouveau putsch en Thaïlande, fut l'un des auteurs du coup d'Etat de 2006. Plus tard, il affirma pourtant être devenu « soldat démocrate ». « A présent, assura-t-il après l'arrivée, en 2011, au pouvoirYingluck Shinawatra, la sœur de Thaskhin, les officiers n'aspirent plus au pouvoiret à devenir chefs de gouvernement ou ministres ».
Jeudi, le même Prayut, qui disait n'aspirer qu'à une retraite prochaine et bien méritée, est devenu la principale figure de la nouvelle junte militaire de Thaïlande.
Roland-Garros 2014: «Aucun joueur français n'a un niveau d’outsider
TENNIS - L’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis (1999-2012) dresse un constat du tennis français peu optimiste juste avant le début des internationaux de France…
Roland-Garros 2014 ne s’annonce pas comme un grand cru pour le tennis français. Au regard des méformes chroniques des leaders, Tsonga et Gasquet,Guy Forget, l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, préfère ne pas s’enflammer, trois jours avant le début du tournoi. Selon lui, il sera très dur de rivaliser avec les meilleurs pendant la quinzaine parisienne.
D’un point de vue général, quel est l’état des troupes françaises avant Roland-Garros?
On ne va pas dire que c’est l’année idéale car il y a eu pas mal de pépins physiques et des résultats en pointillés. On aime bien arriver à Roland-Garros avec un capital confiance qui est au top. Maintenant, c’est peut-être l’occasion de se transcender. Le point positif, c’est que ce ne sont pas des petits jeunes. Ce sont des garçons qui sont capables de bien jouer à ce moment là.
On dit souvent que le sportif français est bon quand on ne l’attend plus…
C’est trop restrictif de généraliser. Des fois, Tsonga on l’a attendu, il était présent. Gaël Monfils est surprenant tout le temps, dans le sens positif comme négatif du terme que ce soit en France ou à l’étranger. Il y a des gens qui sont un peu imprévisibles. On sait que Rafael Nadal ou David Ferrer seront en deuxième semaine et sûrement dans le dernier carré. On n’a pas ce niveau-là ce fond de jeu sur terre battue pour être serein en se disant que lui est sûr d’aller en demi-finales.
TENNIS - L’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis (1999-2012) dresse un constat du tennis français peu optimiste juste avant le début des internationaux de France…
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D’un point de vue général, quel est l’état des troupes françaises avant Roland-Garros?
On ne va pas dire que c’est l’année idéale car il y a eu pas mal de pépins physiques et des résultats en pointillés. On aime bien arriver à Roland-Garros avec un capital confiance qui est au top. Maintenant, c’est peut-être l’occasion de se transcender. Le point positif, c’est que ce ne sont pas des petits jeunes. Ce sont des garçons qui sont capables de bien jouer à ce moment là.
On dit souvent que le sportif français est bon quand on ne l’attend plus…
C’est trop restrictif de généraliser. Des fois, Tsonga on l’a attendu, il était présent. Gaël Monfils est surprenant tout le temps, dans le sens positif comme négatif du terme que ce soit en France ou à l’étranger. Il y a des gens qui sont un peu imprévisibles. On sait que Rafael Nadal ou David Ferrer seront en deuxième semaine et sûrement dans le dernier carré. On n’a pas ce niveau-là ce fond de jeu sur terre battue pour être serein en se disant que lui est sûr d’aller en demi-finales.