Mercredi 2 avril à Rome, le général Mariano Mossa, responsable de l'unité des carabiniers chargée de la récupération des œuvres d'art volées, accompagné du ministre de la culture Dario Franceschini, a présenté à la presse son dernier coup de filet : deux toiles, signées Paul Gauguin (Fruits sur une table ou nature morte au petit chien) et Pierre Bonnard (La Femme aux deux fauteuils), estimées à plusieurs dizaines de millions d'euros, pourront bientôt être rendues aux héritiers de leurs légitimes propriétaires après avoir été retrouvées, en Sicile. Pour le reste, tout est mystère.
Une chose est sûre : ces deux tableaux ornaient jusqu'en 1970 les murs du domicile de la famille Marks-Kennedy à Londres. Dérobés, ils sont retrouvés, cinq ans plus tard, dans le train Paris-Turin. Les voleurs les ont-ils abandonnés craignant de se faire prendre ? Etaient-ils distraits ? On ne sait. Récupérés par les employés des chemins de fer peu formés en histoire de l'art, ils sont portés aux objets trouvés. Vendus aux enchères, ils sont acquis pour 45 000 lires (23 euros) par un ouvrier de la Fiat « passionné d'art ». Et voilà comment un Gauguin et un Bonnard finissent par décorer les murs d'une cuisine dans la capitale du Piémont, puis en Sicile où notre ouvrier, parvenu à la retraite, ira se retirer.
Entre alors en scène son fils, étudiant en architecture. Feuilletant un jour un catalogue de Gauguin, il est intrigué par un tableau où figure un petit chien, qui n'est pas sans lui rappeler celui qui décore la cuisine de son paternel. Consultés, des experts manifestent suffisamment de doutes pour envoyer, durant l'été 2013, des photos des toiles aux carabiniers de la Piazza Sant'Ignazio à Rome, où siège cette unité d'élite dans la protection du patrimoine. Ces derniers concluent à l'authenticité des deux œuvres. Les pandores retrouvent leurs traces grâce à deux articles parus en juin 1970 dans le New York Times et dans un quotidien de Singapour sur le vol de ces deux toiles à Londres. Restait alors à convaincre l'ouvrier de Fiat, dont la bonne foi n'est pas en cause, de remettre les chefs-d'œuvre aux enquêteurs.
> En Turquie, Erdogan s'emporte contre la levée du blocage de Twitter
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à l'origine du blocage de Twitteret de YouTube, a ouvertement critiqué le jugement de la Cour constitutionnelle qui a permis la réouverture du premier, alors qu'un tribunal d'Ankara a paralèllement ordonné la levée de l'interdiction du second.
Avalanches de critiques : Le gouvernement turc a finalement levé, jeudi, le blocage de Twitter ordonné à la suite d'un arrêt de la plus haute instance judiciaire turque, estimant que cette mesure constituait une violation de la liberté d'expression.
L'autorité turque des télécommunications (TIB) avait bloqué l'accès au réseau dans la nuit du 20 au 21 mars sur instruction de M. Erdogan, décidé à en finir avec la diffusion quotidienne d'écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption. Le blocage de YouTube avait quant à lui été ordonné le 27 mars par le pouvoir islamo-conservateur en place, qui avait invoqué la « sécurité nationale » après la diffusion d'un enregistrement pirate dans lequel les responsables turcs évoquaient des plans d'intervention militaire en Syrie.
> François Hollande présidera vendredi 4 avril à l'Elysée,
le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement mené par Manuel Valls, une équipe « de combat », avec laquelle il entend lancer « une nouvelle étape » de son quinquennat après la débâcle des municipales.
Le chef de l'Etat donnera, selon l'Elysée, sa « feuille de route » et le premier ministre sa « méthode de travail » à l'équipe « resserrée » de seize ministres qui se retrouveront à 10 heures, autour de la grande table du Salon Murat, où se déroulent traditionnellement les conseils des ministres. Auparavant, le premier ministre Manuel Valls aura, comme il est de coutume, un entretien à 9 h 30 avec le président de la République.
Conformément à l'article 49-1 de la Constitution, ce premier conseil autorisera M. Valls à engager la responsabilité de son gouvernement mardi prochain devant l'Assemblée sur une déclaration de politique générale. La semaine prochaine,« une dizaine de secrétaires d'Etat » doivent venir compléter le nouveau gouvernement.
Débutera, en même temps que l'entrée en action du nouveau gouvernement, le « troisième tour » des municipales avec l'élection des maires par les conseils municipaux, qui se prolongera jusqu'à dimanche. Anne Hidalgo doit être élue samedi par le Conseil de Paris, tandis que Martine Aubry à Lille, Jean-Claude Gaudin à Marseille, Gérard Collomb à Lyon, et l'écologiste Eric Piolle, vainqueur surprise à Grenoble, doivent l'être dès vendredi. Seulement deux nouveaux visages apparaîtront sur la photo de famille du nouvel exécutif : François Rebsamen, ami de longue date du président, nommé ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social, mais surtout Ségolène Royal. Situation totalement inédite, l'ex-candidate à la présidentielle, fait son grand retour sur la scène politique comme numéro 3 du nouveau gouvernement de François Hollande, son ex-compagnon père de ses quatre enfants, à la tête d'un grand ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
Alors que le président de la République a promis « une équipe resserrée, cohérente et soudée », celle-ci, à peine constituée mercredi, a connu un premier « couac » autour de l'attribution du portefeuille du commerce extérieur que se disputaient le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, et le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg. Après plus d'une journée de tergiversations, Matignon a fini par annoncer que ce dossier reviendrait au ministre des affaires étrangères et numéro 2 du gouvernement qui, depuis 2012, a fait de « la diplomatie économique » une priorité de son action au Quai d'Orsay.
Autre revers pour le nouvel exécutif, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui détenait deux portefeuilles dans le gouvernement Ayrault – Cécile Duflot (logement) et Pascal Canfin (développement) – a refusé d'intégrer l'équipe Vallsestimant qu'elle ne constituait « pas la réponse adéquate aux problèmes des Français ». Dans un entretien à Libération, vendredi, l'ancienne ministre du logement a fustigé l'incapacité de François Hollande à changer de cap.
> Droits du football : journée décisive pour BeIN et Canal+
La grande bataille doit avoir lieu, vendredi 4 avril. La Ligue de football professionnel (LFP) doit attribuer dans la journée les droits de diffusion de la Ligue 1 et de Ligue 2 sur la période 2016-2020, après avoir lancé, le 6 mars, l'appel d'offres de façon anticipée.L'obtention de ces droits devrait faire l'objet d'une féroce concurrence entre les deux diffuseurs actuels de la Ligue 1, beIn Sports et Canal+, qui ne peuvent sepasser de la L1, et pourquoi pas d'autres acteurs, qui pourraient s'inviter dans la compétition : Eurosport, L'Equipe ou Orange. Une concurrence d'autant plus vive que la durée de l'appel a été très courte : les propositions ont été déposées mercredi 2 puis vendredi 4 avril..
La Ligue, elle, a tout intérêt à nourrir la concurrence la plus large possible. Pour cela, elle propose un découpage en six lots, cumulables, qui devrait susciter un grand nombre de candidatures. Les trois premiers lots – « L'essentiel », « Le top » et le « 100 % » – sont a priori destinés à beIn et Canal+. Les trois autres – « L'événementiel », les « magazines de semaine » et la « L1 à la demande » – laissent la porte ouverte à d'autres diffuseurs. La LFP pousse le vice jusqu'àorganiser des enchères « séquentielles » : elle attribuera d'abord le lot 1, ce qui devrait durcir les enchères sur les lots 2 et 3, le « perdant » du lot 1 se trouvant alors dos au mur.
> Rachat de SFR : Bouygues augmente encore son offre
Alors que Vivendi est en « négociations exclusives » pour la reprise de SFR jusqu'à vendredi 4 avril avec le câblo-opérateur Numericable, l'autre candidat en lice, Bouygues, a encore amélioré son offre. Celle-ci est portée à 15 milliards d'euros en numéraire et 10 % du nouvel ensemble, soit 1,85 milliard de plus que la précédente.
Dans le détail, Bouygues propose à Vivendi :
« D'augmenter la partie en numéraire de son offre de 1,85 milliard d'euros pour la porter de 13,15 milliards [contre 11,75 milliards d'euros pour son concurrent] à 15 milliards d'euros (...) une participation de 10 % du capital du nouvel ensemble ayant une valeur d'un milliard d'euros avant synergies ».
Il s'agit de la quatrième proposition de Bouygues, qui a fédéré autour de son projet plusieurs acteurs, notamment AXA, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras financier de l'Etat, le groupe Dassault, JC Decaux Holding, un fonds souverain de Singapour du nom de GIC ou encore la famille Pinault.
> Un pétrolier paiera 5 milliards de dollars pour avoir pollué « durant presque un siècle »
Le groupe pétrolier américain Anadarko a accepté de payer 5,15 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros), dont 4,4 milliards pour décontaminer des sites pollués que sa filiale avait abandonnés et tenté de dissimuler à travers une réorganisation frauduleuse.
Kerr-McGee est accusée d'avoir, pendant quatre-vingt-cinq ans, abandonné sans les décontaminer des dizaines de sites d'exploitation dans l'ensemble du pays, certains ayant été « dangereusement » pollués par des substances radioactives comme l'uranium et le thorium, d'autres par des toxines ayant pénétré des terrains et de l'eau.
« DES PILES DE DÉCHETS RADIOACTIFS »
« Il s'agit du plus important redressement judiciaire pour le nettoyage d'une contamination de l'environnement de l'histoire du ministère de la justice », s'est félicité James Cole, ministre adjoint de la justice américain. « Nous croyons à un principe très simple : si vous semez la pagaille, vous nettoyez derrière vous », a ajouté Cynthia Giles, administratrice adjointe de l'Agence fédérale de protection de l'environnement.
> Prise d'otage en cours à la prison de Montmédy
Un moniteur sportif est retenu en otage depuis vendredi matin par des détenus à la prison de Montmédy, dans la Meuse, apprenait-on vendredi auprès du parquet de Verdun, confirmant une information du Parisien.
La prise d'otage a débuté peu avant 10 heures dans le gymnase de l'établissement et les détenus ne seraient « a priori » pas armés, a précisé le procureur de Verdun, Camille Miansoni. L'ensemble des autres détenus est resté enfermé depuis le début de la prise d'otage, a-t-il ajouté.
Selon une source proche de l'enquête, trois des preneurs d'otage réclament leur transfèrement vers un autre centre de détention. « Le moniteur n'est pas maltraité et l'un des six preneurs d'otage est entré en négociation », a poursuivi cette même source.
Une responsable FO, Fadila Doukhi, a indiqué que la prise d'otage avait été signalée par un agent pénitentiaire qui faisait sa ronde. « Il a découvert que la grille du gymnase était barricadée par du matériel de sport, notamment des tables de ping-pong, et que six détenus retenaient un moniteur à l'intérieur », a-t-elle expliqué.
DÉTENUS QUI ONT PARTICIPÉ À DES VIDÉOS :
Selon plusieurs sources, les preneurs d'otages sont des détenus qui ont participé à des vidéos tournées illégalement à l'intérieur de la prison, à l'aide de téléphones portables clandestins.
Le centre de détention Montmédy était à l'origine d'un buzz en décembre sur Internet, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un « Harlem Shake » tourné par des détenus.
Récemment, de nouvelles vidéos tournées à Montmédy ont été publiées sur Internet. Identifiés par l'administration, leurs auteurs avaient été placés en quartier fermé en début de semaine après la diffusion de ces vidéos. Une unité d'élite de l'administration pénitentiaire venue de Strasbourg devait arriver sur place vers midi0, a indiqué Fabrice Carbillet, responsable pénitentiaire dans le Grand Est. Le centre de Montmédy est réservé aux longues peines et est réputé « plus ou moins calme », a précisé M. Carbillet. Le centre de détention de Montmédy a été mis en service en 1990. Il héberge 273 personnes détenues pour une capacité de 326 places. L'établissement compte actuellement 145 personnels pénitentiaires, dont 125 personnels de surveillance, selon l'administration pénitentiaire.
> Les maires FN interdiront les exceptions religieuses dans les cantines scolaires
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a assuré vendredi 4 avril au micro de RTL que les nouveaux maires issus de son parti « n'accepteront aucune exigence religieuse dans les menus des écoles ». « Il n'y a aucune raison pour que le religieux entre dans la sphère publique, c'est la loi », a-t-elle insisté.
Pour Marine Le Pen, « bien souvent la laïcité n'est pas appliquée, fermer les yeux sur les violations de la laïcité, c'est dans l'esprit de beaucoup de maires UMP et PS s'associer la bienveillance de communautés ».
> Ségolène Royal veut revenir sur l'écotaxe
La ministre de l'écologie, Ségolène Royal, est revenue à la charge, jeudi 3 avril, à Poitiers, contre l'écotaxe, qu'elle avait déjà qualifiée de « mesure totalement absurde » en novembre 2013, lors du mouvement des « bonnets rouges » en Bretagne. La nouvelle ministre de l'écologie a également affirmé qu'il fallait « prendre le temps de l'écoute et l'expertise » au sujet du gaz de schiste. Les « économies d'énergie » et la « mutation énergétique » seront ses priorités.
En 2009, Ségolène Royal avait ferraillé contre le projet de « taxe carbone » de Nicolas Sarkozy, dénonçant un « impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps », trop pénalisant pour les ménages modestes. Nicolas Hulot, promoteur de cette taxe, finalement enterrée courant 2010, a estimé dans un livre paru en 2013 que Ségolène Royal avait, avec cette déclaration, « torpillé la taxe et anéanti plusieurs mois de travail ».
Mme Royal avait aussi contesté l'été dernier la contribution climat énergie proposée par le gouvernement pour lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leurs rejets en CO2, fustigeant un « impôt supplémentaire ».
Si elle s'était déjà exprimée contre l'écotaxe en novembre 2013, Ségolène Royal a pourtant longtemps été en faveur de cette mesure « totalement absurde ». A tel point qu'en 2006, citant le cas de l'Allemagne, la région Poitou-Charentes adressait un « vœu au gouvernement » d'instaurer une telle taxe.
Outre que cette taxe figurait dans son programme pour la présidentielle de 2007, sous le nom d'« éco redevance », Mme Royal déplorait ainsi le retard de sa mise en œuvre dans un communiqué de 2010, qui dénonçait les « pressions des lobbies de l'agriculture intensive ».
L'un des leaders des bonnets rouges, Christian Troadec, s'est dit « prudent »après les déclarations de la ministre. « Ce qu'on demande, c'est le maintien de la gratuité des routes en Bretagne et donc la suppression définitive de l'écotaxe », a rappelé le maire divers gauche de Carhaix (Finistère), dans le centre de la Bretagne, réclamant « des moyens et des outils supplémentaires » pour que la Bretagne puisse se doter de nouvelles infrastructures et développer son économie. « Tout ça passe par la voie de la régionalisation », a-t-il ajouté.
De son côté, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, s'est dit opposé à toute suppression de l'écotaxe. Selon lui, cela ne relève « pas de l'écologie punitive, au contraire, c'est de la fiscalité responsable, pour responsabiliser notamment les transporteurs ». « Ce serait un très mauvais signal envoyé » que « d'annoncer la fin de l'écotaxe sans autre forme de débat », a-t-il ajouté.
> La déflation dans la zone Européenne
L'inflation, les prix qui montent, tout le monde connaît. La déflation, les prix qui baissent, beaucoup moins, sauf, bien sûr, au moment des soldes. Les épisodes de déflation sont d'ailleurs plutôt rares dans l'Histoire. On peut citer ceux de la fin du XIXe siècle aux États-Unis et en Europe, la Grande Dépression des années 30 et plus récemment, depuis le milieu des années 90, le Japon. Dans son sens le plus étroit, la déflation se définit comme une inflation négative. C'est ce qui avait été observé en France entre mai et octobre 2009, avec des indices de prix à la consommation compris entre - 0,2 % et - 0,8 %, une situation inédite depuis 1957. On n'en est pas encore là aujourd'hui. L'inflation reste en territoire légèrement positif : + 0,9 % sur un an en février en France, + 0,8 % dans la zone euro. Mais la tendance à la décélération inquiète.
En revanche, la mauvaise déflation, provoque de terribles dégâts. Anticipant une poursuite de la baisse des prix, les demandeurs diffèrent leurs achats, comme s'ils vivaient en situation de soldes perpétuels. La conséquence de ces reports, c'est que les entreprises diminuent à leur tour leur production, réduisent leurs effectifs et leur masse salariale. Et c'est la catastrophe. Limitée au départ aux seuls prix, la déflation s'étend alors à toute l'économie. Tout se met à baisser : la production, la consommation, la croissance, les salaires, les profits, la Bourse, l'immobilier, le moral aussi ; il n'y a que le chômage et l'épargne qui montent. Une déflation est d'autant plus dévastatrice qu'elle frappe un pays très endetté. Les mensualités des emprunts à rembourser, elles, ne baissant pas, le coût réel de la dette augmente mécaniquement pour l'État, les entreprises, les ménages, ce qui fragilise leur situation financière et celles des banques qui ont prêté de l'argent. Du même coup, ces dernières offrent moins de crédits, accentuant la récession.
On le comprend encore mieux lorsqu'on sait à quel point il est difficile de combattre la déflation. Les banques centrales savent assez bien lutter contre l'inflation - en remontant fortement les taux d'intérêt, mais elles sont largement démunies face à la déflation. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il leur est impossible de baisser leurs taux en dessous de 0 %. Résultat, quand l'inflation devient négative, les taux d'intérêt "réels", eux, deviennent positifs et trop élevés pour que les entreprises aient envie d'investir et les ménages de consommer. Le Japon en est la démonstration depuis près de vingt ans : il est extraordinairement compliqué de relancer monétairement une machine économique tombée en panne à cause de la déflation.
> La création de nouvelles banques en Inde
Deux sociétés financières indiennes devraient bientôt obtenir une licence commerciale pour devenir des banques au service de la population indienne. Effectivement ces dernières années l'Inde cherche à intégrer les plus pauvres au système bancaire national, ce qui est un nouveau signe de libéralisation du pays. Les autorités indiennes ont annoncé mercredi leur intention d'accorder des licences bancaires à deux établissements, pour la première fois depuis 10 ans. Un moyen d'intégrer davantage d'Indiens, et notamment les plus pauvres, dans le système bancaire. Seulement 35% de la population possède un compte en banque, un chiffre que la RBI (La Reserve Bank of India) juge "minuscule".
La RBI, qui fait office de banque centrale, a ainsi donné son accord à IDFC, un important établissement d'octroi de crédits aux projets d'infrastructure, ainsi qu'à la Bandhan Financial Services, une société spécialisée dans le financement de micro-crédits. Les licences octroyées obligent les nouvelles banques à ouvrir 25% de leurs établissements dans les régions rurales dépourvues de services bancaires. Les deux sociétés ont été choisies parmi 25 candidats, dont des poids lourds tels que le groupe ADAG, détenu par le millionnaire Anil Ambani.
> Afghanistan : une journaliste allemande abattue par la police
Anja Niedringhaus, une photographe allemande de l'agence Associated Press (AP) a été tuée, et Kathy Gannon, sa collègue canadienne, grièvement blessée, vendredi 4 avril, dans une attaque alors qu'elles couvraient la préparation de l'élection présidentielle afghane. Anja Niedringhaus était lauréate du prix Pulitzer. Kathy Gannon, 60 ans, a deux blessures par balle.
Les autorités afghanes tentaient de faire la lumière sur les circonstances de l'attaque et évoquaient une possible bavure, mais l'agence AP soutenait, elle, que ses deux journalistes ont été victimes d'une attaque délibérée. « Selon le journaliste pigiste » qui travaillait avec elle, les deux femmes se trouvaient à l'intérieur d'une base des forces de sécurité locales lorsqu'elles ont été attaquées, explique AP. Alors qu'elles attendaient dans leur voiture, un officier « s'est dirigé vers leur véhicule, a crié “Allah Akbar” — “Dieu est grand” — et a ouvert le feu », puis s'est rendu à la police, poursuit-elle.
Nils Horner, un grand reporter anglo-suédois, a été abattu au début de mars en pleine rue dans le centre de Kaboul. Un journaliste afghan de l'AFP, Sardar Ahmad, a également été tué il y a deux semaines lors d'une opération menée par un commando-suicide taliban contre l'hôtel Serena de Kaboul, attaque qui a fait au total neuf morts, dont quatre étrangers.
> Areva: la dérive financière de l'EPR finlandais se poursuit
Entamés en 2005, les travaux de construction du réacteur nucléaire de troisième génération sur le site d'Olkiluoto 3 atteignaient, en 2014, 8,5 milliards d'euros. Une dérive financière qui fait de l'EPR finlandais l'ouvrage commercial le plus cher au monde.
La construction de l'EPR d'Areva sur le site finlandais d'Olkiluoto 3, initialement évaluée à 3 milliards d’euros en 2003, est sur le point de dépasser les 8,5 milliards d’euros, devenant l’ouvrage commercial le plus cher au monde, rapporte le quotidien finlandais Hesingen Sanomat.
Le réacteur EPR (European Pressurised Reactor) est un réacteur à eau sous pression (REP) . Ce réacteur de nouvelle génération, destiné à prendre la relève des centrales actuellement en exploitation, est construit par Areva. Le premier EPR français devrait être implanté en 2012 à Flamanville, dans le Cotentin.
L'EPR devrait permettre de produire une énergie 10 % moins cher au kwh que le nucléaire actuel, et 20 % moins cher que le gaz. Un gain obtenu notamment par la puissance accrue du réacteur, la diminution de 15 % de l'uranium nécessaire pour produire l'électricité, la durée de vie égale non plus à 40 mais à 60 ans, le délai de construction ramené à moins de 5 ans.
Les années passent, le chantier de l'EPR finlandais reste un obstacle de taille sur la route du redressement d'Areva. Pour une nouvelle fois - la treizième depuis le début de la construction en 2005 -, le groupe nucléaire a passé une provision sur son réacteur d'Olkiluoto 3 (OL3). Celle-ci s'est élevée à 425 millions d'euros en 2013, a indiqué l'entreprise à l'occasion de la publication de ses résultats annuels. Le montant des provisions atteint désormais 3,9 milliards d'euros, ce qui porte le coût total du chantier à un montant plus de deux fois supérieur au devis initial, fixé à 3,5 milliards d'euros. La dérive chronologique du projet est elle aussi très importante: alors qu'OL3 devait rentrer en opération en 2009, plus aucune échéance n'est aujourd'hui affichée, ni par Areva ni par son client, l'électricien finlandais TVO.
Dans ces conditions, la question de l'accident industriel se pose très clairement: «Dire cela, c'est ne pas tenir compte des faits, répond d'emblée Luc Oursel, président du directoire d'Areva. Le chantier progresse: à la fin de 2013, 86% des travaux de construction étaient réalisés. Et tout récemment, nous avons achevé avec succès les tests d'étanchéité de l'enceinte de confinement du réacteur.» Pour autant, le dirigeant ne cache pas que «ce projet hérité du passé continuera d'être difficile jusqu'à son achèvement».
> Lufthansa : après la grève, la direction veut reprendre les négociations
La direction du groupe aérien allemand Lufthansa a demandé vendredi au syndicat des pilotes Cockpit de reprendre les négociations, au troisième et dernier jour d'une grève qui a paralysé son activité.
Le groupe ne compte toutefois pas faire de nouvelle proposition au syndicat, qui réclame le maintien de l'assurance pour les pilotes de pouvoir partir en préretraite dès 55 ans ainsi qu'une hausse de salaire de 10%, a ajouté M. Kratky, jugeant que son offre actuelle était suffisante pour aboutir à "une solution raisonnable.
Lufthansa, qui tente de renouer avec une certaine compétitivité face à une concurrence importante dans le secteur, propose de porter l'âge du départ en préretraite à 60 ans et une hausse de salaire de 5,2%.
Par ailleurs, M. Kratky a souligné les conséquences de cette grève, la plus importante de l'histoire de l'entreprise selon les médias allemands, très dommageable pour la réputation de Lufthansa, qui a dû annuler 3.800 vols, touchant 425.000 passagers.
Le groupe a estimé vendredi que cette grève allait lui coûter entre 35 et 75 millions d'euros.
Concernant le trafic à compter de samedi, Werner Knorr, chef des services aériens de Lufthansa, a répété vendredi que le groupe comptait offrir un service aussi normal que possible. Quelques perturbations devraient néanmoins perdurer.
Le retour à la normale devrait débuter dès vendredi soir en Asie, avec la reprise des vols intercontinentaux.
Malgré les perturbations, que Lufthansa a minimisé en prévenant à l'avance ses clients, en les transférant sur d'autre compagnies ou en les redirigeant vers le train, la grève des pilotes recevait le soutien d'une majorité des Allemands selon un sondage pour la chaîne de télévision ARD.
Alors que les critiques venant des milieux économiques et politiques se sont multipliées contre ce mouvement social, 55% des personnes interrogées ont déclaré le comprendre contre 42%.
Ce mouvement a par ailleurs contribué à relancer les appels à légiférer pour éviter la multiplication de grèves sectorielles qui peuvent paralyser un pan entier de l'activité du pays. Cet objectif figure dans le contrat de coalition du gouvernement conservateur/social-démocrate de la chancelière Angela Merkel.
Dans un entretien au quotidien Handelsblatt, le patron de Lufthansa Christoph Franz a également plaidé pour une modification du droit de grève, afin de prévoir "une obligation de maintien minimum des infrastructures de transport essentielles".
> L’entrée en bourse de Candy Crush
Le 18 février dernier, le créateur du célèbre jeu Candy Crush présent sur iPhone, Android et ordinateur a annoncé sa volonté de le faire entrer en bourse. King Digital Entertainment, l’édieur anglais du jeu, a donc fait ses débuts à la bourse de New York ce mercredi 2 mars pour une valeur de 7,1 milliards de dollars. C’est donc 22,5 millions d’actions qui ont intégrées la bourse de New York pour un prix unitaire de 22,50 dollars. Cette entrée en bourse pourrait permettre à l’éditeur de lever 500 millions de dollars et même davantage si l’entrée en bourse du jeu est un succès.
> Résultats Municipales 2014
Suite au deuxième tour des élections municipales, le dimanche 30 mars 2014, de nombreuses villes importantes telles que Avignon, Toulouse ou encore Pau ont été bousculées, sur le plan politique. Par exemple, la ville de Limoge, qui depuis 1912 était à gauche, a bousculé vers la droite. En opposition Avignon, tenue par l’UMP depuis 1995, est maintenant revenue à gauche dix-neuf ans après.
Pour l’UMP, « La vague bleue » dépasse les espérances. Pour M. Copé c’est une victoire.
Par ailleurs, Gérard Collomb (PS) a relevé qu'il fallait un « souffle fort » après une défaite municipale, qu'il impute notamment à l'impréparation et à la dispersion de son camp.
Maintenant il faudra attendre 4 ans pour revoter et changer de « camp ».
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